Canicule et confort thermique : comment la rénovation énergétique protège votre maison de la surchauffe

Quand les températures dépassent les 30°C pendant plusieurs jours, nos logements deviennent vite étouffants, en particulier sous les combles ou derrière une façade mal isolée. Mais avec une rénovation énergétique bien pensée, il est tout à fait possible de maintenir un confort thermique supportable même en pleine canicule. Chez Terre Éco-Logis, nous travaillons notamment avec des matériaux biosourcés comme la fibre de bois, et nous combinons différentes solutions techniques comme les pompes à chaleur réversibles et la ventilation hygroréglable pour maximiser ce confort. Voici comment tout cela fonctionne concrètement.

La fibre de bois : un isolant dense pour un fort déphasage thermique

L’un des grands atouts de la fibre de bois, c’est sa capacité à retarder la chaleur. Ce qu’on appelle « le déphasage thermique », c’est le temps que met la chaleur extérieure à traverser l’isolant et à pénétrer à l’intérieur de votre logement. Plus ce temps est long, plus vous êtes protégé des pics de chaleur. Concrètement, une fibre de bois dense (180 à 210 kg/m³) peut offrir un temps de déphasage de 10 à 12 heures, contre 3 à 4 heures pour un isolant synthétique comme le polystyrène. Résultat : si le soleil tape sur la toiture ou la façade toute la journée, la chaleur ne pénètre à l’intérieur que tard dans la soirée, voire pas du tout, car la température extérieure commence déjà à redescendre. Cela permet aux nuits plus fraîches de ventiler naturellement le logement et de repartir sur une base plus confortable le lendemain.

Sous les toits, une isolation performante pour les combles rampants et perdus

Les combles sont particulièrement sensibles aux hausses de température : l’air chaud monte naturellement et s’y accumule très vite. Pour éviter la surchauffe sous les toits, nous pouvons utilisé de la fibre de bois en pose croisée dans les combles aménagés (rampants), par exemple 80 mm + 180 mm, ce qui permet d’atteindre une bonne résistance thermique R = 6,80 m²·K/W, tout en assurant un excellent déphasage. Ce matériau limite fortement l’entrée de chaleur pendant la journée grace à sa forte densité. Celui-ci se rafraichissant durant la nuit plus fraîche, il peut ainsi garder votre maison plus confortable.

Dans les combles perdus, nous privilégions une solution avec panneau de fibre de bois en deux couches croisées de 145 mm chacune, soit une résistance thermique totale R = 8 m²·K/W. Cette configuration assure une meilleur barrière thermique contre les vagues de chaleur estivales.

En ITE, la fibre de bois s’impose comme solution intelligente face aux canicules

L’isolation thermique par l’extérieur (ITE) avec de la fibre de bois permet de renforcer fortement l’inertie thermique des murs. Grâce à sa densité élevée, la fibre de bois limite les échanges rapides de température, et stabilise la chaleur dans le bâtiment. Pour bénéficier de MaPrimeRénov’, la résistance thermique exigée est R ≥ 4,4 m²·K/W pour les murs par l’extérieur. C’est une solution particulièrement intéressante, non seulement pour les maisons en pierre, mais aussi pour les murs en parpaing, souvent peu isolés et très exposés au soleil.

Certes, l’ITE en fibre de bois représente un investissement légèrement supérieur à d’autres isolants, mais le confort d’été obtenu est incomparable, surtout lors de fortes chaleurs. On peut ainsi éviter le recours massif à la climatisation, tout en améliorant la performance énergétique du bâtiment sur toute l’année.

La pompe à chaleur : une vraie climatisation à maîtriser intelligemment

Les pompes à chaleur air/air, que je propose dans mes rénovations et qui sont souvent éligibles à MaPrimeRénov', ne sont pas des systèmes secondaires ou d’appoint : ce sont à la base de vraies climatisations réversibles, capables de rafraîchir efficacement votre logement en été. Lors des fortes chaleurs, une PAC bien installée peut tout à fait maintenir une température confortable autour de 24°C, ce qui permet de bien vivre, de bien dormir et de rester actif dans la maison.

Mais il faut le dire franchement : si on l’utilise à fond pour garder 22°C en permanence, l’intérêt énergétique d’une rénovation est un peu contourné. Moi, ce que je conseille, c’est de laisser vivre la maison naturellement, de laisser un peu varier les températures, tout en se donnant un vrai coup de pouce quand il fait vraiment chaud. C’est là que la PAC, couplée à une bonne isolation, devient un vrai levier de confort maîtrisé.

Une VMC hygroréglable pour un air plus respirable

L’autre facteur de mal-être en période de canicule, c’est l’humidité. Quand l’air chaud est chargé en vapeur d’eau, il devient oppressant et difficile à respirer. Une VMC hygroréglable de type B, bien dimensionnée, permet de réguler cette hygrométrie en fonction de la présence réelle d’humidité dans les pièces (notamment cuisine, salle de bains et WC). Elle évacue l’excès de vapeur tout en assurant un renouvellement d’air permanent, sans courant d’air. Cela contribue à un meilleur ressenti thermique et évite cette sensation de lourdeur qu’on connaît tous les soirs d’été après une journée caniculaire.

Des gestes simples pour amplifier l’effet de la rénovation

Une rénovation bien pensée, c’est un tout. Pour qu’elle soit efficace face aux canicules, il faut respecter plusieurs points : - une isolation performante avec un bon déphasage, comme la fibre de bois sous les toits ou en ITE, - une bonne VMC hygro B pour évacuer l’humidité et garder un air plus respirable, - et une pompe à chaleur réversible, qui est une vraie climatisation à part entière, capable de vous maintenir au frais, tant qu’elle est utilisée intelligemment.

À cela, on peut ajouter quelques gestes simples du quotidien : fermer les volets en journée, aérer la nuit, ombrager les façades, limiter les apports internes de chaleur. Moi, je le vois sur les chantiers : ce sont les maisons qui combinent tous ces éléments qui restent vraiment confortables, même en pleine canicule. Et c’est là que la rénovation prend tout son sens.

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